Le laurier, véritable feu d'artifice de bouquets de roses embaumait le patio.
Nuit et jour il dégorgeait de mille parfums, rouges, bleus, blancs, mauve, couleurs capucines.
Dans quelques heures, tout près de moi, tout contre moi dans les délices amoureux de retrouvailles,
J'allais respirer sa peau; Éternelles étreintes!
Un air italien entra dans ma vie sur une ballade irlandaise, dans les notes incertaines d'un amour naissant.
Un air italien, mandolines au coeur, m'entraîna dans la valse folle d'un amour baladin.
Puis, en sourdine, un air italien sauta quelques notes, très vite récupérées.
Un air italien se trompa de coeur dans l'opaline, corolle entrouverte d'un amour enfantin!
Curieux! un air italien perdit sa clef dans la course folle de mes notes imposées.
De ballades irlandaises en farandoles provençales,
Le Mistral emporta Mon air italien dans la poussière brune et blonde d'un chemin étoilé.
Voyages imaginaires, il me donna, toujours le même air chanté,
Refrain sans cesse rabâché,
Demain, toujours Demain,
Un air italien s'en est allé.
Désorientée, je fredonnais un,
Je l'aimais , cet air italien qui s'en est allé.