L’été s’en est allé
Que sifflent ses oraisons !
Que sont devenus tous nos personnages?
Les Mondouze ont regagné vite fait leur échoppe de bordelais, dans le rêve accompli de leur petite virée bien vite échouée, rengainant à tout jamais leurs rêves inassouvis.
L’air italien tricote, petit homme ronronnant dans le giron de son chemin blond, ses regrets infinis.
Bleu marine, de ports en ports, dessine l’esquisse marine de la femme rêvée, éternelles douceurs.
Cécile sur son étoile accrochée regarde d’un œil étonné le monde qu’elle vient de quitter.
Ribambelle a grandi, en bloc, et revendique du haut de ses vingt ans ses folles espérances.
A très vite, j’ai hâte a fini par se reposer dans le sérail coloré d’une petite poupée.
Les jardins étourdis de lumières, ont laissé aux vents leurs pulpes dorées et, reflets incertains, marquent dans nos souvenirs l’empreinte exquise de couleurs dispersées.
Les champs d’oliviers déracinés s’épanouissent près des amandiers, qui recroquevillés, attendent dans leur vacuité
Ô, lézarde du temps !
Les petits villages aux âmes perdues, laissent entrer la fraîcheur et la senteur du vin, tandis que leurs fenêtres aveuglées de lumières dorment paisiblement, enfin reposées.
Les siestes paresseuses, souvenir lointain.
Fol espoir des châtaigniers
L’automne est là, mi ombre mi soleil, robe de dentelle rousse.
Laisse-nous, encore patauger dans l’estive des cigales, dans nos vagues soigneusement étiquetées, dans la douceur d’un été tout juste achevé !