Habitant le quartier de la Roquette,
Tout naturellement je me rends vers Saint-Césaire!
Aaaah! Un cri d'effroi étouffé dans ce lieu Saint!
Une ruine, je fais face à une ruine.
Comment peut-on laisser une église dans cet état de décrépitude?
Manque d'argent me répondra la commune,
Toujours la même rangaine répétée!
Je ne jette pas la pierre
Mais je me pose la question!
C'est-il s'agit d'un autre lieu de culte
Ne nous serions nous pas précipités
Afin de ne pas fâcher!
Pauvre église, la plus âgées de la "petite Rome"
Arles ainsi nommée,
Ne vas-tu pas disparaître à ton tour
Sous quelques tours de sévillane
Lors des fêtes taurines?
Ayez, ô noble municipalité,
Un peu de pitié
Pour les âmes délicatement entérrées
Sous les pavés disloqués!
Aidez-nous à les prier agenouillés!
Ayez un peu de pitié, s'il vous plaît,
Afin de conserver l'originalité
Des blasons et autres épitaphes funéraires.
Et ne peut-on, par la même occasion,
Arranger la pauvre façade délabrée,
Arracher les herbes folles qui poussent enchevêtrées dans les torsades?
Ne peut-on mettre à jour quelques fresques
Cachées par un badigeon
Coups de pinceaux à la va-vite lancés?
Quelle honte!
Pendant l'office
Je l'avoue,
La peur m'envahit
De voir s'écrouler quelques pierres ou autres ogives!
Rappelez-vous d'une récemment tombée, éclatée;
La croix poussée par le vent fougueux
Fut tout simplement enlevée!
Un peu de décence
Notre Saint Evêque
Ne peut reposer
Dans ce lieu
Disloqué!